lundi 6 décembre 2010

Intro

Tout commence à 7h30, devant le lycée et devant le miroir de poche

Mélisande arrive la première. Aussitôt déposée, aussitôt abandonnée. Elle exécute chaque jour une sortie fracassante du break familial. Pressée par son père, poussée par ses frères, le temps est compté. Monsieur Parmentier ne doit surtout pas arriver en retard au travail. Surtout pas cette semaine. Surtout pas aujourd’hui. Il doit savoir pour son augmentation. Les pneus crissent. Geoffrey, le benjamin, a juste le temps de fermer la portière. Lui, sera déposé -enfin éjecté- un peu plus loin. Achille, encore un peu plus loin. Silvère encore plus loin. Monsieur Parmentier pourra enfin se rendre au bureau. Il saluera courtoisement son directeur et se mettra au boulot sans se rendre compte qu’il a oublié de déposer Martial, son fils aîné, qui s’est endormi à l’arrière de la voiture.
Mélisande attend les jumelles. Devant son miroir de poche, elle vérifie son petit bouton caché derrière une épaisse couche d’anti-cerne et sa frange.
Vita et Emma-Louise, les jumelles, arrivent en deuxième et troisième. On ne sait jamais qui des deux arrivent la première. Même leurs parents ont des doutes lorsqu’ils racontent le récit de naissance. Pour plus de facilité et pour éviter les querelles, on dira qu’elles sont arrivées en même temps.
Avant de descendre du bus, elles ajustent dans leurs miroirs de poche leurs chemisiers, recentrent leurs colliers et recoiffent leurs franges.
Puis arrive Nejma. Ni trop tôt, ni trop tard. Elle arrive juste au moment où il y a assez d’élèves devant le lycée pour admirer la dernière voiture luxueuse de son père, Monsieur Abdelkadder Mounsouf, PDG de la très florissante entreprise Chiche ou pois chiche, spécialisée dans…vous l’aurez deviné ! Monsieur Abdelkadder Mounsouf n’achète que des coupés. Cabriolés ou pas, deux places suffisent. Il n’a que sa petite princesse à conduire au lycée. Nejma est la fille unique de Monsieur Mounsouf, le roi du pois chiche. La reine est partie avec le roi de la semoule.
Avant de sortir, Nejma vérifie dans son miroir de poche la bonne tenue de son mascara, la blancheur de ses dents et sa frange.
Et en courant, Lisette les rejoint. Comme chaque matin, elle arrive en dernier. Elle est essoufflée. Comme chaque matin, elle se réveille -si toutefois, elle a dormi- dans le bazar que son adolescente de mère a laissé. Madame Di Dinadino veut profiter de la vie depuis que son salaud de mari s’est barré avec la pouffe d'à côté -comme elle raconte dans le quartier- Lisette n’en peux plus de sa mère mais comme elle dit, c’est ma mère !
Lisette, déguenillée, emprunte le miroir de Mélisande pour se poudrer les joues, se teinter les lèvres et se coiffer la frange.
Et à un moment, peut-être avant Vita et Emma-Louise, après Nejma ou en même temps que Mélisande, j’arrive moi aussi au lycée. Mais personne ne saurait dire quand, ni comment. Même si chaque matin, j’arrive par la navette et vers 7h45. Je ne suis pas aussi populaire que les cinq filles à frange. Je ne suis pas une fille à frange. Je suis Louna-Belle, une fille à la raie au milieu.


C'est mon deuxième manuscrit…
Celui qui est parti en quête d'un éditeur…
Je voulais choisir un extrait mais extirper une page, un paragraphe, quelques lignes d'un livre et poser le morceau choisi là seul sans son passé ni son avenir, je ne sais pas faire.
Le plus simple pour moi, les premières pages !

lundi 15 novembre 2010

A votre interprétation messieurs dames !


Besoin d'aide…
Que vous inspire cette image ?
( Cliquer pour afficher l'image en grand ! )

Savez-vous pourquoi je ne peux plus voir les membres de mon blog ?

mardi 9 novembre 2010

Ebouriffée




Ce dessin fait parti du même livre que Libre.
C'est un travail au crayon de papier. J'ai adoré le réaliser. Un travail qui demandait beaucoup de soin et de précisions. Genre tailler le crayon toutes les trois secondes, utiliser très souvent la gomme, un repose mains sales sinon catastrophe. Enfin bref, a-do-ré ! Beaucoup de contraintes pour moi qui d'habitude gribouille et s'en met de partout !

Plus qu'une planche et je vous présenterai ce projet en son entier.

jeudi 4 novembre 2010

Libre


Je suis de retour parmis les vivants !
Je reviens d'un mois d'écriture intensive. Derrière mon ordinateur chaque jour et plus aucun autre projet ne compte. Un nouveau roman ado qui va partir en quête d'un éditeur (un seul dans un premier temps)… Encore quelques corrections, puis stop, puis envoie !
Un roman difficile, non, épuisant. J'ai souffert. C'est dit, c'est clair.
Et pour sortir de ce roman, je reviens au dessin. Je gribouille, je m'amuse. Me défouler était vital !
Le dessin que je vous présente est la suite d'un projet que je vous avais présenté en juin.
Je le continue avec grand plaisir. Il me permet de faire un grand bond en avant après cette pause écriture.

Et dans ce grand dessin, il y a un détail qui me tient pariculèrement à coeur, sur le côté à droite.
Ce n'est pas tout à fait elle, un peu quand même.
Sakineh,
vous connaissez ?
Après avoir signé, je dessine pour Sakineh et
je continue d'espérer que son avenir porte le titre de
mon message…



lundi 20 septembre 2010

Ils avaient donc raison !


Mais qui donc ?
Mes professeurs, pardi !
Irrégulière, peut mieux faire…c'est tout à fait ce qui se passe sur ce blog.

Ce qui me prend beaucoup de temps en ce moment, c'est un projet personnel, un projet familiale, un projet de vie… Démarcher, prospecter, remplir, visiter…

Désolée s'il n'y a pas beaucoup de dessins en ce moment mais j'espère vous en faire un très bientôt, une grande ferme entourée de vert, beaucoup, beaucoup de vert et pourquoi pas une petite rivière !

Je retourne écrire quelques pages de roman et demain je dessine !

mardi 24 août 2010

Vite, vite, viiite !


Le mois de l'illustration passe vite, trop vite et j'ai vraiment pas l'impression d'avancer! J'essaie des techniques plus rapides mais qui n'ont malheureusement pas le pouvoir de ralentir le temps. Feutres et crayons de couleur voilà ce que ça donne.
Vous reconnaîtrez le petit chaperon rouge et le loup qui ont accepté de poser pour moi!

mardi 17 août 2010

Le mois de l'illustration

Bon, il est déjà bien commencé c'est vrai mais depuis le début de ce mois, je réfléchis beaucoup (un peu trop) à ce que je vais bien pouvoir dessiner. Depuis hier, j'agis et voilà ce que donne une Sabrina en action !
C'est un marque-page, un petit jeu, une série sans prétention dans le but de me préparer un book du genre sérieux!


réponse à la question du marque-page :
le livre de Colette est dans le seau de Léo


mercredi 11 août 2010

Un premier truc de dingue

Ce que je vais faire, c'est un truc de dingue, un truc de ouf, un truc qui me dépasse mais auquel j'ai pensé très très très souvent et que je n'ai pas voulu faire pendant très très longtemps mais tant pis, aujourd'hui, je le fais et je vous donne à lire les trois premières pages de mon premier manuscrit :

Dans ma vie, il y a Selma. Il y a eu Pauline, Solène, puis Mona. Une amie chaque année, compliqué. Il trouve toujours le moyen de me séparer des copines. A croire que c’est un complot. Je soupçonne une étrange affaire monnayée entre le principal et mon père.
Je ne connais Selma que depuis deux semaines mais elle a passé avec brio l’épreuve de maths, mention “très marrante”. Assise à ses côtés, je me suis vraiment amusée et le cours a pris un air de récré. Equations, multiplications, je ne sais pas. Je n’avais d’oreilles que pour les conneries de Selma. Le lendemain, j’ai moins rigolé quand Monsieur Pythagore nous a demandé de ranger nos livres et nos cahiers.
Selma a des avis sur tout et elle a surtout une maman qui fait de délicieux gâteaux. Depuis la rentrée, lundi est devenu mon jour favori. Lundi, je me régale des nombreuses pâtisseries restantes du week-end. Je me goinfre mais c’est tellement bon. Tellement que j’aie surnommé affectueusement Selma “ mon petit makrout ”.
– Je n’aime pas les cachotteries, m’a avoué maman sur un ton digne des soirées officielles mère-fille.
Et elle a ajouté :
– Il est gentil ce garçon dont tu parles si souvent?
Et j’ai demandé :
– Lequel?
– Et bien le petit Makrout!
Ma mère m’étonnera toujours.
Dans ma vie, il y a donc ma mère. Une femme divorcée et heureuse à temps partiel. Côté pâtisserie, c’est gâteau de saison : galette des rois, crêpes, bûches et gâteaux d’anniversaire sur lesquels la bougie toxique dégouline le temps de la chanson.
Il faut dire aussi qu’elle est très prise. Entre mémé Marcelle, mémé Josette ou pépé René. Trop de travail. Ménage, pipi du chien, caca du pépé Claude. Le salaud, peloter ma mère et en plus la demander en mariage. Et le problème n’est pas tant la grivoiserie du geste que ma mère a eu du mal à surmonter mais les quelques euros perdus sur son salaire en démissionnant. Entre nous, ça ne rapporte pas beaucoup de se faire tripoter les nichons.
Elle est belle ma mère. Il n’est pas fou le pépé Claude. Elle est ouverte aussi. Et quand mon père ouvre la bouche, ça fait de sacrés courants d’airs. Impossible de les accorder. Ce que maman invoque comme des évidences sont des malédictions pour mon père. M’informer sur les méfaits de l’alcool, c’est m’autoriser à prendre une cuite. Me parler contraception et le soir même je perds ma virginité.
J’ai fait une liste des sujets maudits pour mon père et à quatorze ans, il m’a fallu une feuille double. J’espère que mes quinze ans seront plus économiques et qu’une feuille simple suffira.
Il y a donc mon père, un homme d’affaire. Enfin je crois, il porte une cravate. Très occupé, stressé, pressé. Il a autant de portables qu’il a d’oreilles et les discussions avec mon père se font à plusieurs.
– Dit, papa.
– Oui, Robert.
– Il faut que tu signes mon carnet de…
Deux-mille euros, mais c’est trop Robert.
– Papa, c’est Marlène qui te parle, elle doit faire signer son carnet. Et si deux mille
euros c’est trop, cinq cents suffiront.
– Fait voir. Mais c’est catastrophique… Robert, c’est fantastique… Marlène tu t’es relâchée ce trimestre… ces clients, il ne faut pas les lâcher Robert.
– Relâcher, non. J’ai fait de mon mieux mais les interros étaient trop dures. Toute la classe s’est ramassée. Au fait, c’est bon pour les cinq cents euros!
Dans ma vie, il y a aussi mes frères, Samuel et Etienne. Samuel a vingt et un ans et est étudiant en biologie. Il habite encore chez nous car même les ghettos d’étudiants fauchés, c’est trop cher pour ma mère. Alors, il partage sa chambre avec Etienne. C’est mieux qu’une petite chambre où tu pisses sur le palier pendant qu’à côté Sandrine lave la vaisselle, que Redouane réhydrate des pommes de terre en flocons, que Laure se tape Julien qui la veille s’est tapé Alexandra, quAnaïs prend sa douche à l’eau froide parce que Paola est restée trop longtemps et tant pis pour Carole qui attend son tour comme une conne.
Samuel, en plus de ses études est livreur de pizzas. Il était tout content quand ScootPizz l’a embauché. Il accomplissait un rêve d’ado peu ambitieux, celui d’avoir un scooter.
Etienne, lui, est en reterminal. Il a foiré son bac l’an passé. Il veut être journaliste alors cette année il ne déconne plus. Si tu le cherches, il est à la bibliothèque.

Et puis, il y a Laurent. Depuis quelques jours, c’est la folie dans ma caboche. Je ne pensais pas que tout cela existait. Je me questionne, je doute. Parfois sur un petit nuage mais souvent redescendue sur terre, fracassée la tête la première. Je ne suis plus la même, complètement métamorphosée, complètement perdue aussi. Ni mon
père, ni ma mère ne m’avaient prévenue. Selma non plus. De toute façon, elle est dans la même galère depuis que Laurent est arrivé au collège.
J’ai rendez-vous avec lui lundi après-midi entre deux gâteaux arabes. J’angoisse. Avant Laurent je ne connaissais pas ce mot, alors que vais-je lui dire? Je ne veux pas le décevoir. D’autant plus que la prof principale nous a dit que nous avions de la chance d’avoir au sein du collège, un conseiller d’orientation.

J'en suis bouleversée de voir tous ces mots sur internet mais le plus pire dans cette affaire, c'est que j'ai mis vachement beaucoup de temps aussi à envoyer ce projet à un éditeur !
Quand on sait qu'un livre publié est lu par des centaines ou j'ai même mieux, des milliers de lecteurs… ai-je assez de couilles… heu les épaules assez larges pour écrire et assumer ?
Je dis oui mais là je fais ma timide, c'est la première fois pour moi que j'exhibe mes mots !

lundi 28 juin 2010

Du bla, du blabla et du blablabla


Dans la série fille, à la lettre B, je voudrais les Bavardages !
J'étais bien partie dans un truc de minette mais d'autres projets (d'écriture surtout) m'ont arrachée de celui-ci. Et puis, pour quels lecteurs ?
J'ai réalisé cette première illustration pour les 7-10 ans et puis je me suis dit : tiens ce projet conviendrait aussi pour les ados et puis tiens pourquoi pas pour des femmes ! Femmes de mon espèce, les trentenaires. Mais alors là, il faut revoir, regribouiller, retravailler et adapter au public choisi !
Et comme je suis par nature très indécise, autant dire que ce projet va rester longtemps dans mon tiroir !
A moins qu'une idée lumineuses ne me frappe ?
A moins que des commentaires viennent me porter secours ?
Et si je restais à ma place, illustratrice jeunesse, je me poserais moins de questions et pour sûr, avancerais plus vite !
A moins que…
Et si…
Et bla et blabla et blablabla

jeudi 17 juin 2010

L'étoffe d'un héros ?



Je vous présente Agostino, le héros d'un nouveau projet : le roman illustré.
Une grande première pour moi, un dessin juste au trait, coloré par "édition" et puis "remplir". Ça y est, déjà ?
Une nouvelle aventure dans laquelle j'ai quelques progrès à faire !

mardi 15 juin 2010



Le bonheur est aussi en croquis !
Quelques animaux qui font aussi partis de mon dernier projet, "Le bonheur est de toutes les couleurs"

mardi 8 juin 2010

Le bonheur est de toutes les couleurs


Et vous de quelles couleurs voyez-vous la vie?

Album jeunesse en attente d'un éditeur

lundi 7 juin 2010

Bladi




EXTRAITS


Dans son pays loin d’ici, un enfant est né.

Il s'appelle Mohamed, comme son grand-père
.



Mohamed a grandi et s’est assis au deuxième rang à gauche.
Le maître dit de lui que c’est un bon élève.

Son école n’est pas plus haute qu’un palmier, large de deux chameaux et
lumineuse comme le sourire de sa mère.

Par coeur, il apprend puis récite. L’alphabet, l’écriture, le coran, la poésie.



De son pays loin d’ici, un homme part.
Mohamed a tellement grandi qu’il laisse son enfance derrière lui.
Son pays aussi.




Album jeunesse qui n'existera pas en tant que tel mais les illustrations trouveront une deuxième vie dans mon book.